Julian Semiao
Julian Semiao est un artiste-peintre né à Lyon en 1996. Diplômé d’une licence d’arts plastiques à l’université de Saint-Etienne puis d’un master en peinture contemporaine à l’université parisienne Panthéon Sorbonne, il réside actuellement à Paris où il travaille et expose régulièrement.
À PROPOS
Finaliste du Luxembourg Art Prize en 2020, Julian Semiao nous montre sa vision d’une société contemporaine toujours en mouvement en interrogeant la figuration narrative et ses codes. Les figures se succèdent pour incarner la beauté mystique du monde qui nous entoure. Dans sa peinture Julian Semiao ne cherche pas à représenter la réalité tangible, il la dévie pour essayer d’en tirer une identité nouvelle.
Il prête attention aux scènes de la vie quotidienne et aux mythologies, politiques, sociales ou morales qui en découlent. Il ne s’agit pas pour lui de figer l’image contemporaine et de basculer dans la production industrielle mais de l’inscrire dans une narration mouvante, en prise avec le temps. Chaque élément, chaque individu devient une allégorie qui pousse le spectateur à se questionner sur la réalité de notre société. Son univers narratif et ses mises en scène questionne tour à tour des questions d’actualité comme la place de la femme, la religion, la consommation ou la quête d’identité.
La société contemporaine devient sa plus grande source d’inspiration : il interroge constamment dans ses compositions notre rapport à autrui et au monde en nous laissant toujours la possibilité d’y voir le reflet de notre propre existence.
Julian Semiao puise dans sa vie de jeune citadin. Il se laisse bercer par les images auxquelles il est confronté et les aléas de la ville qui l’exulte pour faire émerger ses idées. Avec un système de représentation qui pourrait au premier abord être emprunté à la bande dessiné il joue avec la narration et le sens de lecture de l’oeuvre pour revisiter la figuration et l’aura qui s’en découle. Il suggère le sens sans jamais l’imposer et joue d’une certaine complicité avec le spectateur. Il en va des objets du quotidien comme des éléments plus symboliques. Dans les aplats de couleurs, dans l’épuration des formes et des espaces, disparaissent particularismes et déterminants sociologiques pour ne laisser que les prémices d’une mythologie contemporaine désincarnée et libre d’interprétations futures.
Ses oeuvres n’ont pas de mission idéologique. Elles prônent l’indécision entre d’innombrables systèmes allégoriques ou littéraux. Il en émane une sorte de douceur, un ordre pictural dépourvu d’identification rhétorique ou pathétique, une superficialité désinhibée. La toile devient un espace où images et icônes de la culture se déversent. Plus elle accumule les stéréotypes, plus elle réinvente le référent sous la forme de fantasmes collectifs auxquels chacun participe. Autant de toiles comme autant de paradigmes politiques, sociologiques et émotionnels, prismes de lecture de nos contemporanéités.